Introduction
L’établissement d’un recueil standardisé de données sanitaires est une obligation légale, prévue par le
décret du 20 décembre 2001, relatif à la promotion de la santé à l’école.
Depuis l’année scolaire 2005-2006, notre service procède à l’encodage des données concernant les
examens effectués auprès des élèves de 1 ère maternelle.
Cette première phase pilote visait principalement à tester la faisabilité de mise en place d’un recueil
informatisé des données sanitaires standardisées et disponibles au sein des services de
santé scolaire.
Cette première étape d’évaluation de faisabilité concernait tout autant les services encodeurs que le
système de centralisation et d’analyse au niveau de l’administration.
Le traitement automatisé des données est rendu obligatoire progressivement pour toutes les classes
vues à la visite médicale.
Il s’étale de 2005 à 2013, des maternelles aux supérieures hors université.
Pour ce faire, notre service utilise le logiciel de gestion Dosmed.
Utilité du recueil standardisé d’informations sanitaires
Le recueil standardisé d’informations sanitaires est, pour la Communauté française, tout comme pour
les services PSE, d’une importance capitale.
A terme, les données actuellement collectées, après leur regroupement et analyse, fourniront en effet
pour l’ensemble des jeunes scolarisés et dans une perspective longitudinale, des informations utiles.
Cet encodage porte sur différents items:
BMI (Body Mass Index) par âge et par sexe:
- Au niveau de la Communauté française et des services PSE, l’estimation du pourcentage de jeunes
en surpoids, présentant de l’obésité, ou encore de jeunes en sous poids en état de malnutrition
ou présentant peut-être de l’anorexie mentale.
- L’analyse de ces paramètres dans le temps.
- L’identification de groupes à risque de surpoids, d’obésité, de sous poids, par les services PSE
et donc la possibilité de prendre des mesures de prévention et de promotion de la santé
adéquates et ciblées.
- A terme, la construction de courbes de poids par âge et sexe, courbes spécifiques à la
Communauté française, la comparaison de ces données avec celles de nos voisins et l’implication
des résultats pour la politique de prévention aux divers niveaux de décisions et d’actions.
Couverture de la protection vaccinale par âge et par sexe:
- Au niveau de la Communauté française et des services PSE, le pourcentage de jeunes
protégés contre la poliomyélite, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l’hépatite B, ........
- L’analyse de ces paramètres dans le temps.
- L’identification par les services PSE de groupes non couverts par la vaccination et donc
la possibilité de prendre des mesures de prophylaxie adéquates et ciblées.
L’ampleur des problèmes de vision non traités, par âge et par sexe.
Dans un futur proche, il s’agira d’ajouter à ces informations, des données concernant
l’audition, voire d’autres examens complémentaires.
Perspectives à moyen et long terme
Dans le moyen terme (6 à 10 ans), la Communauté française et les services, posséderont des données
de cohortes, c’est-à-dire des informations de santé concernant des groupes de jeunes suivis dès
l’âge de 3 ans.
La comparaison sera donc possible, par exemple pour la santé des jeunes de 3 ans en 2006, avec celle
de ceux du même âge dans les années à venir (et ainsi de suite pour chaque âge).
Ces informations sont fondamentales pour un pilotage de la promotion de la santé de nos
jeunes scolarisés.
A long terme, pourrait également être envisagée une meilleure intégration des données fournies
par l’ONE et par le PSE, qui permettrait de baser la planification des activités sur des données
concernant les jeunes, de la naissance à la majorité.
Le travail effectué aujourd’hui, est donc utile à court, moyen et long terme.